Cognac, c est bien plus que le cognac, Historie, LA RENAISSANCE referat



Cognac, c'est bien plus que le cognac !

Cognac c'est bien sûr le cognac, son exceptionnel produit, apprécié dans le monde entier et exporté à plus de 95%. Les producteurs et les négociants de Cognac ont rendu le nom de notre ville plus célèbre que celui de bien des capitales, et marquent aujourd'hui encore l'architecture, l'économie et la vie quotidienne de la cité.

Mais Cognac, ce n'est pas seulement le cognac. Sur 12.000 emplois salariés dans le secteur privé recensés sur le territoire de la communauté de communes de Cognac, seulement 2.500 environ sont directement liés à la célèbre eau-de-vie. Autour du cognac s'est d'abord développée une importante industrie dérivée : emballage et packaging dont Cognac abrite un pôle d'excellence (Atlanpack) industrie du verre (Saint Gobain), de la tonnellerie (Taransaud, Seguin-Moreau, Vicard), de l'imprimerie ou même du matériel agricole : Cognac abrite la société Grégoire, leader mondial des machines à vendanger qui produit aussi des machines à récolter les olives ou les grains de café !



Ouvert à la gastronomie et au monde, Cognac compte également plusieurs belles entreprises dans le secteur des plats exotiques comme Dragon d'Or ou SDV. Et Cognac s'intéresse à de multiples autres secteurs sans aucun lien avec son produit-phare : l'aéronautique (Aerazur), les matériaux de construction (Placoplatre), la fabrication de canoes-kayaks (Boréal) etc.

Ainsi, s'appuyant sur une longue histoire industrielle, la ville de Cognac bénéficie d'un vrai savoir-faire dans de nombreux métiers et à l'export. Installer son entreprise à Cognac, c'est s'offrir une adresse mondialement connue sur un marché du travail riche de nombreux talents aussi bien dans le domaine de l'industrie que du commerce international avec des services de douanes importants et des banques rompues aux opérations à l'international.


Historie

LES ORIGINES
Cognac ville située sur les rives du fleuve Charente, tire de celui-ci sa prospérité et sans doute son origine. Connu dès le néolithique pour sa navigabilité, le fleuve Charente constituait une des voies principales de communication tant pour les denrées que pour les hommes. Plus tard lors du développement de la civilisation gallo-romaine, ce qui allait devenir Cognac était situé entre la voie Saintes-Limoges et Saintes-Périgueux. Cognac, plus exactement Condate était alors dans la Civitas Santonensis, le pays des Santons. Peu d'éléments dans la ville subsistent de cette période, si ce n'est l'énigmatique site de la Haute-Sarazinne, lequel semblerait être l'un des tout premiers lieux vinaires, la viticulture ayant été introduite durant cette période.

MOYEN-AGE
A partir du Moyen-age, l'histoire de la ville est mieux connue : port sur la Charente axé sur le négoce du sel, octroi de libertés communales par Jean sans Terre le 4 juillet 1215, fondation du Prieuré de Saint-Léger au XIeme siècle. Un bourg se créé autour de celui-ci, alors qu'un autre avait vu le jour autour du chateau ; bourg du Prieur et bourg du Chateau furent unis par une enceinte fortifiée, ainsi que le quartier économique d'alors : le Quartier Saunier. Cognac bénéficiait de privilèges fiscaux favorables au développement de la ville. Prospérité née du commerce du sel et du vin et que se disputèrent, durant la période médiévale, Anglais et Français.

LA RENAISSANCE
La chatellenie de Cognac était devenue au XIIeme siècle partie intégrante du Comté d'Angoulême, la ville devint alors le lieu de séjour favori d'une petite cour provinciale véritable foyer littéraire et artistique. C'est ainsi que le 12 septembre 1494, vers 22 heures nait au chateau, François de Valois-Angoulême, lequel par le jeu successoral devint le Roi François Ier en 1515. Durant tout son règne il fit de nombreux séjours à Cognac. Mais déjà grondait l'orage des guerres de religions et le beau XVIeme siècle du Roi cognaçais sombre dans la tourmente sanglante des affrontements et plus particulièrement en 1569. Cognac dû trouver un certain équilibre entre les belligérants, équilibre que l'on retrouve tant dans le climat et les paysages, que dans le caractère des habitants.

XVIIe -XVIIIe
Les rois Valois confirmèrent les privilèges de la ville. Il n'en fut pas de même avec les Bourbons. Ceci eut pour conséquence de réduire l'importance de la place du négoce du sel, mais les Cognaçais surent réagir et le commerce du vin se développa, aidé en cela par les relations, souvent familiales entretenues avec l'Angleterre et la Hollande, de nombreux natifs, huguenots, s'y étant réfugiés. Le vin voyageait mal par mer, et les marchands européens décidèrent de le brûler, c'est à dire de le distiller, ainsi naquit la 'liqueur des dieux'. En 1651, pendant la Fronde, Cognac eut à soutenir un siège resté fameux dans l'histoire. Louis XIV pour remercier la ville de son soutien accorda quelques privilèges. Le XVIIIeme siècle cognaçais fut celui du développement de son nouveau négoce et de l'installation de familles anglo-saxonnes.

DE LA REVOLUTION AU XXeme SIECLE
Vinrent la Révolution et l'Empire, lesquels stoppèrent un temps les exportations d'eau-de-vie, qui reprirent au XIXeme siècle, pour connaitre une courbe sans cesse ascendante, génératrice d'une prospérité dont témoignent encore les hôtels des négociants de la fin du XIXeme siècle et du début du XXeme. Entre le début et la fin du XIXeme la population est multipliée par cinq, le visage de la ville s'adapte à cette nouvelle démographie. Tout ceci malgré le phylloxéra qui ruina nombre de viticulteurs.

En 1888, dans une de ces familles de négociants, naquit un certain Jean Monnet, l'un des pères fondateurs de l'Europe. Il n'est pas la seule célébrité de la ville, puisqu'en 1874, y naquit le constructeur de voitures Louis Delage, de même c'est à Cognac que fut inventée la machine à souffler le verre mécaniquement par Claude Boucher, et en 1875, François Lecoq de Boisbaudran, savant natif de la ville, y découvrit le gallium.

Comme le reste du pays, après la Première guerre mondiale, Cognac connut une chute démographique, mais malgré les crises économiques successives de l'entre-deux guerres, on buvait toujours du cognac de par le Monde, le train avait remplacé les gabares et la roue du négoce tournait. Dans les années 1930 la Base Aérienne naissait et Cognac s'ouvrait à l'Europe.

La Ville de Cognac sut toujours s'adapter au rythme de l'Histoire nationale voire internationale, quitte à en écrire quelques pages.