Eugene Jonesco-Rhinoceros, Berenger, Dudard, Botard, Jean



J Eugène Jonesco: Rhinocéros J

Bérenger

Au début il semble qu'il est mou (willen- und energielos) et qu'il mène sa vie un peu comme un somnambule (Schlafwandler).Il a toujours l'air fatigé, ses traits sont tirés (angegriffen) et il boit un peu trop.Il s'efface (zurückstehen vor) devant Dudard parce qu'il est trop timide pour déclarer son amour à Daisy.



En effet Bérenger a des qualités réelles. Il n'a pas fait d'études, mais a le désir naif de s'instruire ( sich bilden).À défaut d'intelligence profonde (tiefsinnig, -gründig), il a du coeur et surtout un grand bon sens.

Il veut se reconcilier avec Jean vite parce qu'il se reproche bientôt son attitude. Quand il rend visite à Jean, il pense que son ami est vraiment malade et il veut appeler le médecin. Il ne comprend que le danger quand Jean est devenu rhinocéros. Il a peur de devenir rhinocéros lui-méme. Il est le seul qui se pose des questions sur le phénomène.

Quand il est seul avec Daisy, il ose lui dire qu'il l'aime mais on sent qu'il pense à autre chose. Rien ne sonne plus faux que cette brève scène d'amour.

Après le départ de Daisy la peur de l'originalité, la peur de la solitude l'étreignent (bedrücken, beklemmen). Pour lui, les rhinocéros ne sont pas égaux aux hommes mais il a mauvaise conscience de ne pas savoir s'il a tort ou raison.Ce n'est pas sa volonté de résister, mais plutôt son instinct.

Dudard

Dudard est le type intellectuel, qui ne comprend pas l'appréhension (Besorgnis) de Bénger. Il ne sait pas pourquoi son ami attache une telle importance à ce phénomène. Dudard essaye d'expliquer tout, mais en expliquant, il le minimise. C'est la réaction d'un intellectuel. Il prétend tout examiner avec une froide neutralité. Il donne à Bérenger le conseil: "Il faut prendre les choses à la légère.' Il se désintéresse de son temps et des conséquences probables de l'événement (Ereignis). Ce qu'il appelle de la sagesse (Vernunft, Weisheit) et de l'aveuglement (Blindheit) et de la lacheté (Feigheit). C'est Bérenger qui a raison contre l'intellectuel, parce qu'il a le sens simpliste. Il perd sa sérenité (Ruhe) et son humanisme. Alors lui, qui par son calme et par sa culture paraissait armé pour résister à la rhinocérite, y succombe très vite. Par son analyse du cas de Dudard, Ionesco nous amène à nous interroger.

Botard

Il se contredit d'une phase à l'autre. Sans cesse en colère, il parle par sous-entendus (in verhüllenden Worten), menace de démasquer les traites, prétend connaitre les responsables. Après avoir manifesté violemment son indignation lors de la transformation de son chef, il le suit par conformisme, ou par lacheté.

Ses grands mots n'étaient que du vent (nur leere Phrasen). Il se vante (prahlen mit) de son esprit méthodique et il se présente comme un anti-raciste, un fasciste de gauche, mais en fait il n'est pas intelligent. Botar semble ridicule et il exagère beaucoup.

Jean

Il n'offre pas les nuances psychologiques (feine Unterschiede) de son ami, mais il ne manque pas d'intérêt dans la mesure où son caractère le prédispose (empfänglich machen) à devenir rhinocéros. Dans les premières paragraphes nous reconnaissons qu'il n'a pas de goût et qu'il manque d'indulgence (Nachsicht). Son agressivité se témoigne quand il dit: "J'ai honte d'être votre ami.'

Il se montre très ridicule quand il répète les recettes (Einnahmen) de la culture pour tous.

À part cela, il a l'esprit de contradiction poussé à l'extrême et quand l'interlocteur ose le contredire, il l'insulte (beleidigen). Avec le temps Jean admet l'éventualité de devenir rhinocéros et il va jusqu'à le souhaiter.

Daisy

Bien que Daisy et Bérenger soient tout différents, elle est une bonne camarade de lui: Daisy est réaliste et reste toujours calme tandis que Bérenger est idéaliste et agité (p.ex.: scène d'amour !!!). La rhinocérite ne peut pas l'énerver parce qu'elle y est habituée. Elle semble un peu naïve et elle traite son copin Bérenger comme un enfant ce qui se voit par son ton.

En ce qui concerne la vie à deux, il est possible, qu'elle l'ait envisagé (erwägen) un instant, mais elle ne se sent pas assez forte pour résister. Sans rien dire, elle le quitte, bien qu'elle ait promis de rester.