critique de cinema des Amelie Poulain



critique de cinéma des Amélie Poulain

Amélie Poulain vit depuis toujours à l'écart du monde, déjà, petite, elle faisait ses études à la maison. Un jour, elle se rend compte qu'elle peut susciter le bonheur chez les autres, elle décide alors de tout faire pour que les gens qu'elle côtoie soient heureux.

Paris vit une nouvelle vie grace à des retouches discrètes et subtiles de l'image. Il fait toujours beau temps, les rues sont propres et même le métro/RER est reluisant ! Ça fait tout de même beaucoup. Ajoutons à cela la présence de nombreux effets spéciaux (la lampe cochon, le poisson rouge) qui sont extrêmement bien faits et intégrés de façon magistrale (pas de surenchère) et on comprendra aisément que l'on se situe dans un monde différent du nôtre mais d'une similitude troublante.



D'ailleurs, de nombreuses critiques laissaient entendre que le fabuleux destin d'Amélie Poulain avait le défaut d'être décalé par rapport à la réalité, d'en présenter une fausse image. Ce n'est donc pas faux, mais je pense, pour ma part, que c'est pleinement voulu et contrôlé : on simplifie, on synthétise, afin de ne laisser que le meilleur, tout comme on exacerbait les sentiments dans les tragédies grecques dans le but de marquer les esprits -d'ailleurs les personnages si réels d'Amélie Poulain ont la particularité de ne vivre que par le fait d'un trait de caractère unique.

Le fabuleux destin d'Amélie Poulain a le mérite de présenter plusieurs interprétations possibles. Tout d'abord, on peut penser que ce film est une leçon de bonheur. Nombreux sont les spectateurs qui sont sortis du cinéma le coeur rempli d'allégresse. Ce n'est pas totalement erroné puisque le film prône la joie du quotidien, les lieux même retravaillés visuellement sont campés solidement dans le présent. Pas de décors paradisiaques, juste le lot commun de tout un chacun.

Pourtant, on peut ensuite apercevoir un égoïsme incroyable caractérisé par le personnage d'Amélie. Sa vie était un échec avant qu'elle ne se rende compte qu'elle peut aider les autres pour elle, faire le bien est seulement synonyme de se sentir mieux, d'avoir l'impression d'exister. C'est de l'intérêt personnel qui se met au service d'un tiers. Et comme elle a vraiment l'air paumé, on peut s'interroger.

Finalement, on ne peut conclure à aucun sens réel. Et c'est là l'essentiel à mon avis. Seul compte le pathos de l'interprétation (les acteurs se sont surpassés). Pour une fois qu'un film parvient tout à tour à émouvoir (le fait de le situer dans un cadre crédible -Paris) et à faire sourire (le poisson suicidaire, le voyage du nain de jardin), on ne peut dire que bravo.